L’illusion des juifs sur Israël : « Une terre sans peuple, pour un peuple sans terre » : une illusion mortifère pour les Palestiniens Après l’attaque du 7 Octobre 2023, la plus grave menace pour les juifs d’Israël et du monde entier, et bien au-delà de celle du Hamas, est aujourd’hui Netanyahou en personne et ses alliés d’extrême droite. Car la politique colonisatrice -de la mer au Jourdain- que mène depuis 20 ans Netanyahou et son extrême droite, et l’instauration progressive en Israël d’un régime contraire à tout État de Droit (emprisonnement arbitraire et sans procès de milliers de Palestiniens, assassinats délibérés et accaparement de terres palestiniennes par les colons israéliens armés, instauration progressive d’un “apartheid“, etc...), tout cela ne pourra que susciter des réactions “terroristes“ et multiplier les risques de conflits internationaux qui finiront par conduire à une Troisième Guerre Mondiale. Pour comprendre cette situation, il faut voir l’illusion sur laquelle repose Israël pour les juifs du monde entier : ils perçoivent Israël comme leur assurance-vie, le refuge ultime qui les mettra à l’abri de toutes les persécutions qu’ils ont connu au cours de l’histoire, culminant par le génocide mené industriellement- sous l’Allemagne nazie par Hitler. Si cette histoire rend bien compte du souci des juifs d’avoir enfin la pleine souveraineté sur un territoire reconnu internationalement, il ne s’ensuit pas pour autant que ce territoire doive être la Palestine. D’ailleurs si Theodor Herzl avait proposé dans son ouvrage fondateur du Sionisme (« L'État des Juifs » -Der Judenstaat, écrit en 1896) de constituer un « foyer national juif » en Palestine, il avait aussi exploré dans le même livre le projet de situer ce foyer dans une région de l’Argentine. Car sur le territoire de la Palestine ont vécu depuis les plus lointaines origines historiques, différents peuples sémitiques (juifs et arabes) et non sémitiques. Des royautés juives se sont constituées dans une partie de la Palestine (Judée), mais à partir de l’an 70 (après JC), les juifs perdent tout pouvoir en Judée (ramenée au statut de province Romaine), et sont soumis à un impôt spécifique discriminatoire (fiscus judaicus), de là débutent les premières émigrations vers l’Europe et le Maghreb. L’illusion du refuge d’un foyer national juif en Palestine repose sur une double illusion : d’abord celle d’une immuable et exclusive continuité historique, et surtout celle géographique d’une «TERRE SANS PEUPLE, pour UN PEUPLE SANS TERRE » (“Eine Erde ohne Volk, für ein Volk ohne Erdre“)... comme le proclame glorieusement (et ingénument ?) sur une image d’un paysan labourant dans une plaine déserte, une vidéo du Jüdisches Museum de Berlin. Ce sont ces illusions que les sionistes du type de Netanyahou entretiennent pour pousser leur projet d’un Israël de la mer au Jourdain. La clé de ce problème israélo-palestinien qui entretient depuis un siècle des tensions internationales et depuis 75 ans des guerres aux ramifications de plus en plus étendues, est bien là : Israël refuse fondamentalement de reconnaître que les Palestiniens existent et ont des droits sur les territoires où ils vivent. Ce déni de l’existence des Palestiniens par les autorités israéliennes et le gouvernement de Netanyahou, est aussi un énorme paradoxe : ils reproduisent le même schéma que celui des nazis allemands à l’égard des juifs, au point que Netanyahou lui-même peut bien perçu comme un « nazi sans prépuce. JR -Nov 2023 http://terra.antiterra.free.fr ANNEXE : HISTOIRE de la Palestine et des JUIFS : Origines historiques du peuplement de la Palestine Pendant l’âge de fer (vers -1200), se sédentarisent dans les régions montagneuses de Palestine - moins exposées aux Peuples de la mer, les premiers Israélites, issus des populations semi-nomades du Bronze Récent. On observe ensuite une croissance régulière de cette population, qui se poursuit. Pour Pierre de Miroschedji (« La Recherche » no 391 du 01-11-2005), la culture israélite a émergé dans les collines du centre du pays, en continuité avec la culture cananéenne de l'époque précédente. La Palestine fut cananéenne, puis phénicienne, égyptienne, hébraïque, perse, grecque, romaine et byzantine. Autrement dit, l'histoire de cette époque ancienne est commune aux Palestiniens et aux Hébreux (deux peuples sémites). Sous l’empire Romain (à partir de 66 de notre ère) une série de troubles sont provoqués en Judée par le refus des juifs de rendre hommage à l’Empereur par les sacrifices rituels très formels (équivalents à la pose de gerbes devant les monuments aux morts en France), comme cela se faisait partout dans l’Empire sans mise en cause de la liberté de culte (générale dans tout l’Empire romain). Ces troubles entrainent une révolte armée des juifs réprimée par les légions romaines et aboutissent à la destruction du temple de Jérusalem (en 70) et l’écrasement des dernières troupes juives à Massada (en 73). S’ensuit la mise sous tutelle romaine de la Judée, et des déportations des juifs et leur imposition à un impôt discriminatoire (fiscus judaicus) De là datent les premières migrations des juifs vers l’Europe, puis vers les pays voisins et du Maghreb (devenus musulmans -à partir du 7° siècle de notre ère). Naissance du Sionisme (1895) : les juifs installés dans des villages communautaires (“shtetls“) en Europe de l’Est (empire russe, Pologne, Ukraine) subissent de nombreux pogromes. En réaction se développe le mouvement de recherche d’un territoire pouvant offrir un abri sûr aux juifs (sionisme) ; ce mouvement sera formalisé par Theodor Herzl (1860-1904) qui envisage dans ses écrits (en 1895) et après des démarches diplomatiques deux solutions : soit l’Argentine (où une province pouvait être dévolue aux juifs), soit le retour à la Judée. C’est cette dernière solution qui aura la faveur des juifs et commence à se développer une émigration vers ce pays occupé depuis l’Empire romain (soit depuis deux millénaires !) par une population : les Palestiniens, devenus majoritairement musulmans depuis le 7° siècle. Émigration que les premières persécutions des nazis en Allemagne accélère à partir des années 1920 et 1930, et qui s’oriente aussi vers les USA (où ils forment une communauté et des lobbies puissants). En 1923, la Société des Nations confia aux Britanniques un mandat en Palestine, occupée dès fin 1917 par l'armée britannique, dont un des buts est d'y faciliter l'immigration juive et d'y établir un « foyer national juif », faisant suite à l'engagement des Britanniques affirmé dès novembre 1917 lors de la déclaration faite par Lord Balfour, alors ministre des affaires étrangères du Royaume-Uni envers le mouvement sioniste. Mais 25 ans de conflit en Palestine entre Arabes musulmans et chrétiens d'une part, et sionistes juifs d'autre part, mirent un terme au mandat. Le 24 juillet 1922, la Société des Nations ratifie les termes du mandat prévoyant l'établissement d'un « foyer national pour le peuple juif [...] étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte aux droits civiques et religieux des collectivités non juives existant en Palestine ». L'Agence juive ratifie l'accord mais les sionistes révisionnistes, prédécesseurs du Likoud, le dénoncent et réclament les territoires de Transjordanie. Par décision de l’ONU en 1947 : partage de la Palestine en deux États indépendants, l’un arabe, l’autre juif, avec Jérusalem placée sous administration des Nations unies, et une zone internationale, fixée à Jérusalem et aux communes limitrophes. La saisine de l'O.N.U. fait suite aussi à la volonté exprimée des Britanniques dès fin 1946 de quitter la Palestine sur laquelle ils avaient depuis 1923 un mandat de la Société des Nations de faire gérer ce que l'on appelait alors « le problème de la Palestine » par des structures internationales plus à même de gérer la fin du mandat britannique. Dès le 30 novembre 1947, au lendemain du vote fait par l'O.N.U, le pays entra en guerre civile et cette guerre civile eut un bilan d'environ 18 000 morts (environ 6000 Juifs tués, le restant des morts étant des Arabes de Palestine). À la suite de ces événements, succéda la première guerre israélo-arabe le 15 mai 1948 quand Israël déclara son indépendance de façon unilatérale le 14 mai 1948. Aucun pays arabe voisin ne voulait reconnaître l'État juif naissant et les armées de la Jordanie, de l'Égypte, de Syrie et de l'Irak envahirent la Palestine, pour chasser les Juifs présents. Les armées des pays arabes étaient aidés par des Arabes palestiniens, organisés en petites bandes armées, indépendantes les unes des autres. Ce premier conflit ouvert entre Israéliens et Arabes provoqua l'exode d'environ 700.000 Arabes palestiniens dont les descendants devinrent réfugiés. Après 1948 la création d'Israël et l’indépendance de nombreux pays arabes, suscitent de nombreux exodes de Juifs hors des pays arabes et de ceux du Maghreb (devenus musulmans à partir des conquêtes du 7° siècle :), environ 800.000 Juifs sont contraints à l'émigration hors des pays arabes et musulmans. Cet exode marque la fin d'une présence souvent plurimillénaire, notamment en Irak ou en Égypte. Plusieurs facteurs expliquent cet exode : les persécutions dans le contexte du conflit israélo-arabe, dont les pogroms, l'antisémitisme, les expulsions et l'instabilité politique. Mais aussi des facteurs politiques tels que la montée du nationalisme arabe qui mène, lors de la décolonisation, à l'exclusion sociale de certaines populations minoritaires, développement concomitant du sionisme qui pousse certains Juifs à s'installer en Israël par idéal politique et/ou religieux, paupérisation qui conduit les Juifs à rechercher un avenir meilleur à l'étranger, ainsi que l'identification des Juifs aux puissances coloniales qui incite certains à rejoindre les métropoles au moment de la décolonisation. Les pays d'accueil de ces Juifs sont principalement Israël, où près de 600 000 d'entre eux trouvent refuge, et les pays occidentaux : France, Italie, Royaume-Uni, mais aussi le Canada, le Brésil, et surtout les Etats-Unis (où vivent 7 millions de juifs -soit la moitié de la population juive mondiale, d’où la puissance des lobbies juifs aux USA). Les guerres israélo-arabes de 1956, 1967, 1973. Bien que des migrations des Juifs des communautés d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient aient commencé à la fin du XIXe siècle, celles-ci ne menacent la pérennité des communautés qu'au début de la guerre israélo-arabe de 1948. Dans les quelques années qui suivent, entre 500 000 et 600 000 Juifs des pays arabes « émigrent, sont poussés à la fuite ou sont expulsés ». Parmi ces derniers, la majorité (260 000 entre 1948 et 1954 ; 600 000 au total jusqu'en 1972 s'installent en Israël ; le restant se réinstallant en France, au Royaume-Uni et dans les autres pays occidentaux. La plupart des membres de la communauté juive d’Égypte fuit durant la crise du canal de Suez (1956), et dans les autres pays d'Afrique du Nord dans les années 1960. Après la guerre des Six Jours en 1967 et la guerre du Kippour en 1973, la majorité des communautés juives à travers le monde arabo-musulman, ainsi que du Pakistan et l'Afghanistan, ont disparu. La dernière vague se produit en Iran dans les années 1979–80, à la suite de la révolution iranienne. L’accaparement de terres palestiniennes depuis 1947. Au mépris du droit international Israël ignore les résolutions de l’Onu avec une impunité qui perdure. Depuis la création par l’ONU en 1947 d’un double état : Israël et Palestine, les Israéliens n’ont cessé d’étendre leur territoire aux dépens des Palestiniens, entrainant des confiscations de villages palestiniens entiers et des déportations au point que des millions de Palestiniens vivent depuis 75 ans en réfugiés dans des camps en Cisjordanie, à Gaza, au Liban, en Jordanie et en Syrie. Depuis 2002 que Netanyahou dirige Israël dans une voie véritablement fasciste en réduisant toutes les institutions garantissant un état de droit, la situation s’est beaucoup aggravée en Palestine. La volonté des actuels dirigeants d’Israël est d’agrandir encore le territoire d’Israël « de la mer au Jourdain », ce qui signifie la fin de tout état palestinien. Cela se traduit par le soutien armé aux nouvelles colonisations bien au-delà de toutes les frontières reconnues internationalement et même de celles proposées par les accords d’Oslo en 1995 (date à vérif). Et par les assassinats délibérés par les colons (plus de 200 depuis le début 2023) et par les destructions de maisons palestiniens et l’accaparement de terres. voir Cartes successives de l'Etat d'Israël en 1947, 1949, 1969, et 1973-2010 La bande de Gaza. La bande de Gaza est une région de la Palestine qui est séparée des du reste de la Palestine par des territoires occupés par Israël. Cette région est constituée d'une bande le long de la mer de terre sableuse longue de 41 km pour une largeur de 6 à 12 kilomètres, soit une superficie de 360 km², au sud de la côte orientale de la mer Méditerranée dans le bassin Levantin, au Proche-Orient. Elle tire son nom de sa principale ville, Gaza. Ce territoire entièrement urbanisé et ne possédant pas de terres cultivables (et d’un accès restreint -et étroitement surveillé- à la mer) est entouré par Israël et l’Égypte. En 2022, la population gazaouie est estimée à un peu plus de deux millions d'habitants, soit environ 6.000 habitants/km2. La bande de Gaza et la Cisjordanie constituent les territoires revendiqués par l'Autorité palestinienne pour l'établissement d'un État palestinien. Ses habitants sont des palestiniens réfugiés après avoir été chassés par l’armée israélienne d’autres territoires qu’ils occupaient, et ils subissant des contrôles tatillons et humiliants et des attaques incessantes de l’armée israélienne et des colons qu’elle a armé et ceci depuis des lustres et surtout depuis que Netanyahou est au pouvoir. Dans cette situation l’attaque menée de 7 Octobre par le HAMAS qui dirige Gaza, est dramatique (elle a tuée près de 1.400 innocents) et elle est totalement condamnable ; mais peut-elle être qualifiée de terroriste ou de résistance ? A ce compte beaucoup d’actes de la Résistance française entre 1940 et 1945 pourraient être aussi qualifiés de terroristes (ce que n’ont pas manqué de proclamer alors les Allemands nazis, en dépit que jamais ces actes n’ont pas visé des civils innocents). Mais les bombardements massifs que l’armée israélienne a mené en rétorsion depuis un mois, ont déjà tué plus de 25.000 Gazaouis tout autant innocents que les Israéliens victimes de l’attaque du Hamas, mais c’est le ratio admis en Israël : pour 1 israélien tué faire disparaître au moins dix Palestiniens. En fait pour les sionistes d'extrême droite : “les bons Palestiniens sont les Palestiniens morts“. Ils reprennent ainsi ce qui fût le mot d'ordre des premiers colons américains-US vis à vis des peuples aborigènes amerindiens. (Et cette idéologie commune est aussi un des fondements à l'entente entre Israël et les USA).
Les ambigüités (sic!) d’Israël : l'état Israël qui n’a jamais admis qu’il possède la bombe atomique (évitant ainsi de souscrire aux accords internationaux des détenteurs de cette arme), sert les USA dont il constitue le principal service d’espionnage au Proche Orient ; et les USA contribuent à l’armement d’Israël, qui en retour sont le principal relais militaire des USA au Proche Orient. Israël possède aussi une industrie performante exportatrice de logiciels de surveillance et d’espionnage (Pegasus), et il a -à Chypre notamment- de nombreuses sociétés (crypto financières et spécialisées dans le “porno-net“). Nombre des “hommes d’affaires“ istraéliens possèdent une double nationalité : ce qui est leur permet d’échapper à la justice (Israël n’extradant jamais ses ressortissants). La place stratégique d’Israël pour l’ensemble des États dits “Occidentaux“, explique largement la « bienveillance » dont bénéficie la politique d’Israël en Palestine. Outre le cas des USA, le cas de l’Allemagne est intéressant : l'Allemagne qui a toujours été soutenue par les USA depuis les “arrangements“ américains au Traité de Versailles de 2019 (plan Young : transformation des -énormes- Réparations dues par l'Alemagne en emprunts), est aujourd’hui un soutien inébranlable à Israël, non par culpabilité de son passé nazi, mais pour coller aux USA -toujours perçu comme un rempart contre la Russie. Le soutien à Israël se marque aussi sur le plan culturel par le Jüdisches Musueum et par le Jüdisches Denkmal situé entre PosdamerPlatz et PariserPlatz. Le Jüdisches Denkmal, médiocre alignement de blocs de béton, a été -surcroît de précaution bien teuton- recouvert d’un enduit anti tags, hélas on a appris que cet enduit avait été fourni par une société (de IG Farben, devenue BASF) qui pendant la Guerre alimentait les “Lager“ en Ziclon B ... ironie de l’industrie chimique allemande ! Au mépris du droit. 1947-2009 : l’impunité d’Israël perdure Résolutions de l’ONU non respectées par Israël :
Résolution 181 (29 novembre 1947). Adoption du plan de partage : la Palestine est divisée en deux États indépendants, l’un arabe, l’autre juif, et Jérusalem est placée sous administration des Nations unies. Résolution 194 (11 décembre 1948). Les réfugiés qui le souhaitent doivent pouvoir « rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et vivre en paix avec leurs voisins » ; les autres doivent être indemnisés de leurs biens « à titre de compensation ». Création de la commission de conciliation des Nations unies pour la Palestine. Résolution 302 (8 décembre 1949). Création de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Conseil de sécurité Résolution 236 (11 juin 1967). Au lendemain de la guerre de juin 1967, le Conseil de sécurité exige un cessez-le-feu et un arrêt immédiat de toutes les activités militaires dans le conflit opposant l’Égypte, la Jordanie et la Syrie à Israël. Résolution 237 (14 juin 1967). Le Conseil de sécurité demande à Israël d’assurer « la sûreté, le bien-être et la sécurité des habitants des zones où des opérations militaires ont eu lieu » et de faciliter le retour des réfugiés. Résolution 242 (22 novembre 1967). Le Conseil de sécurité condamne l’« acquisition de territoire par la guerre » et demande le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés ». Il affirme « l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique » de chaque État de la région. Résolution 250 (27 avril 1968). Israël est invité à ne pas organiser le défilé militaire prévu à Jérusalem le 2 mai 1968 considérant que cela aggraverait les « tensions dans la région ». Résolution 251 (2 mai 1968). Le Conseil de sécurité déplore la tenue du défilé militaire de Jérusalem « au mépris » de la résolution 250. Résolution 252 (21 mai 1968). Le Conseil de sécurité déclare « non valides » les mesures prises par Israël, y compris l’« expropriation de terres et de biens immobiliers », qui visent à « modifier le statut de Jérusalem », et demande à celui-ci de s’abstenir de prendre de telles mesures. Résolution 267 (3 juillet 1969). Le Conseil de sécurité censure « toutes les mesures prises [par Israël] pour modifier le statut de Jérusalem ». Résolution 340 (25 octobre 1973). A la suite de la guerre de Ramadan ou de Kippour, création de la deuxième Force d’urgence des Nations unies (FUNU-II) qui vise à « superviser le cessez-le-feu entre les forces égyptiennes et israéliennes » et à assurer le « redéploiement » de ces mêmes forces. Résolution 446 (22 mars 1979). Le Conseil de sécurité exige l’arrêt des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 », déclare que ces pratiques « n’ont aucune validité en droit » et demande à Israël de respecter la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre. Résolution 468 (8 mai 1980). Le Conseil de sécurité déclare « illégales » les expulsions à l’étranger de notables palestiniens de Hébron et de Halhoul par les autorités militaires israéliennes et demande à Israël de les annuler. Résolution 592 (8 décembre 1986). Le Conseil de sécurité rappelle que la convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre « est applicable aux territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés par Israël depuis 1967 ». Il condamne « l’armée israélienne qui, ayant ouvert le feu, a tué ou blessé des étudiants » de l’université Bir Zeit. Résolution 605 (22 décembre 1987). Après le déclenchement de la première Intifada, le Conseil de sécurité condamne les pratiques d’Israël « qui violent les droits de l’homme du peuple palestinien dans les territoires occupés, en particulier le fait que l’armée israélienne a ouvert le feu, tuant ou blessant des civils palestiniens ». Résolution 607 (5 janvier 1988). Israël doit « s’abstenir d’expulser des civils palestiniens des territoires occupés » et respecter les obligations que lui impose la convention de Genève. Résolution 608 (14 janvier 1988). Le Conseil de sécurité demande à Israël « d’annuler l’ordre d’expulsion des civils palestiniens et d’assurer le retour immédiat et en toute sécurité » de tous ceux déjà expulsés. Résolution 636 (6 juillet 1989). Le Conseil de sécurité demande à Israël, en conformité avec ses précédentes résolutions et avec la convention de Genève, de « cesser immédiatement d’expulser d’autres civils palestiniens » et d’assurer le retour en toute sécurité de ceux déjà expulsés. Résolution 641 (30 août 1989). Le Conseil de sécurité « déplore qu’Israël, puissance occupante, continue d’expulser des civils palestiniens » et lui demande d’assurer le retour de tous les expulsés. Résolution 672 (12 octobre 1990). Après les violences de l’esplanade des Mosquées - le mont du Temple, le Conseil de sécurité condamne « les actes de violence commis par les forces de sécurité israéliennes » à Al-Haram Al-Charif et dans d’autres lieux saints de Jérusalem et demande à Israël de « s’acquitter scrupuleusement des obligations juridiques et des responsabilités qui lui incombent » vis-à-vis des civils des territoires occupés. Résolution 673 (24 octobre 1990). Le Conseil de sécurité condamne le refus d’Israël d’appliquer la résolution 672. Résolution 681 (20 décembre 1990). Israël est sommé d’appliquer la convention de Genève. Résolution 694 (24 mai 1991). Le Conseil de sécurité déclare que l’expulsion de quatre nouveaux civils palestiniens en mai 1991 par les forces israéliennes constitue une violation de la convention de Genève. Résolution 799 (18 décembre 1992). Le Conseil de sécurité condamne les quatre cents expulsions de décembre 1992, soulignant qu’elle est contraire aux obligations internationales imposées à Israël par la convention de Genève. Le Conseil réaffirme l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban. Résolution 904 (18 mars 1994). A la suite du massacre de la mosquée de Hébron, le Conseil de sécurité demande à Israël de prendre les mesures nécessaires « afin de prévenir des actes de violence illégaux de la part des colons israéliens » envers les civils palestiniens. Résolution 1322 (7 octobre 2000). A la suite du début de la seconde Intifada, le Conseil de sécurité déplore les violences et condamne le « recours à la force excessif contre les Palestiniens ». Il demande à Israël de respecter ses obligations relatives à la convention de Genève. Résolution 1397 (12 mars 2002). Le Conseil de sécurité demande la « cessation immédiate de tous les actes de violence, y compris tous les actes de terreur et toutes provocations, incitations et destructions », et réclame la coopération des Israéliens et des Palestiniens visant à la reprise des négociations. Résolution 1402 (30 mars 2002). Après la réoccupation totale de la Cisjordanie, le Conseil de sécurité demande un cessez-le-feu immédiat et le « retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes ». Résolution 1405 (19 avril 2002). Le Conseil de sécurité déclare qu’« il est urgent que les organismes médicaux et humanitaires aient accès à la population civile palestinienne ». Résolution 1435 (24 septembre 2002). Le Conseil de sécurité exige « le retrait rapide des forces d’occupation israéliennes des villes palestiniennes ». Il demande à l’Autorité palestinienne de « faire traduire en justice les auteurs d’actes terroristes ». Résolution 1515 (19 novembre 2003). Le Conseil de sécurité se déclare « attaché à la vision d’une région dans laquelle deux États, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues », et demande en conséquence aux parties en conflit de s’acquitter des obligations relatives à la « feuille de route » du Quartet. Résolution 1544 (19 mai 2004). Le Conseil de sécurité demande qu’Israël respecte « les obligations que lui impose le droit humanitaire international » et « l’obligation qui lui est faite de ne pas se livrer aux destructions d’habitations ». Résolution 1850 (16 décembre 2008). Le Conseil de sécurité soutient le processus d’Annapolis, et demande aux parties de « s’abstenir de toute mesure susceptible d’entamer la confiance » et de ne pas « remettre en cause l’issue des négociations ». Résolution 1860 (8 janvier 2009). Après l’incursion de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité exige « l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu durable et pleinement respecté menant au retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza ». Il demande de ne pas entraver l’entrée des organisations médicales dans Gaza et d’empêcher le trafic illégal d’armes. * * * * *
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