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Nos LECTURES de 2015 à 2024


Nos LECTURES de 2015 à 2024

 

LECTURES 2024

Pour une critique détaillée , voir aux  rubriques « ROMANS » ou « ESSAIS »

Entre des nouveautés de plus en plus affligeantes focalisées avec trop de complaisances narcissiques sur de calamiteuses catastrophes intimes, et des essais de plus en plus centrés sur les catastrophes mondiales en cours ou à venir, il devient difficile de retrouver nos joies à lire. Que sont nos amis devenus qui nous avaient tant émus, tous ces personnages pleins d'allant : tous ces Angelo, Edmond Dantes, Aomamé, Tom Dudgeon, Jeanne Eyre, Thursday Next, Pardaillan, Grange, Martial Langlois et autres Tringlot, qui nous aidaient à faire face à la médiocrité qui nous assaille ?  Les réseaux sociaux nous les ont ôtés, la littérature est morte ..... L’autofiction l'a remplacée. Alors on se rabat sur les maigres ressources la petite bibliothèque de Malbuisson servies par d'obligeantes bénévoles, ou sur les hasards des “Ruches à livres“, qui sont souvent des “vidages de la maison des parents", où -signe des temps et de la succession des générations- les Giono et les Modiano commencent à remplacer les Troyat, Cesbron et autres Bazin ... (et les innombrables Guy Des Cars, Delly et autres romans à l'eau de rose, chers aux mamies).

 

Fictions

à  lire  en priorité  :

DHÔTEL André : « Le pays où l’on n’arrive jamais » (éd. J’ai lu -Pierre Horay 1955)   Résésu: Gaspard, fils de forains, est élevé par sa tante qui désire lui éviter la vie désordonnée des nomades. Mais un sort malicieux suscite sans cesse autour de ce garçon des aventures bizarres. Par hasard, il rencontre un enfant fugitif qui a décidé de retrouver “maman Jenny” et le pays de son enfance. Et Gaspard, malgré lui, se trouve entraîné, par une suite de péripéties merveilleuses, à suivre son camarade...La ténacité des enfants est enfin récompensée : sur une fête foraine leur apparaît soudain la boutique de “maman Jenny”...Les rêves de l’enfance ont rejoint la réalité et vaincu les préjugés d’un monde qui n’était pas le leur. BIO : André Dhôtel, né en 1900, à Attigny, dans les Ardennes. Le pays où l’on n’arrive jamais, l’un des plus merveilleux romans de la littérature contemporaine, a reçu le Prix Femina.

MURAKAMI Haruki « Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil »  et bien sûr « 1Q84 » son chef d’oeuvre

PRATCHETT Terry : « Le grand livre des gnomes » ;    BINET Laurent : "Perspective (s)"

 

Peuvent se lire  (faute de mieux) :

SCOTT Walter : « Ivanohe »

 

MALLET-JORIS Françoise : « Le rire de Laura » (Gallimard, 1985) Résumé : Laura s’occupe de son fils Martin malade et de ses démêlés avec son mari infidèle. Commentaires : bien écrit certes (F.M-J prix Femina 1958) , mais trop de  complications.

 


DECEPTIONS : 

OATES Joyce Carol : "Carthage" (éd.Ph. Rey, 2015, 592p) Quelle désolation de voir l'immense talent de J.C.Oates (qui devrait depuis des années être prix Nobel), se perdre dans sa fascination pour les faits divers criminels. Ce "Carthage" est d'autant plus décevant, que rien ne permet d'éclairer ce qui a fait agir les deux protagonistes qui ont construit eux mêmes le drame qui est le sujet du livre. Et rien qui induise l'empathie du lecteur pour les personnages -ce qui est pourtant la clé de tout roman. A s'attacher  aux pires aberrations de la société amérikkaine (US!), J.C.Oates a perdu les ressources et tous les charmes de sa splendide imagination initiale dont témoignent ses premiers ouvrages : les magnifiques "Bellefleur" et "Mulvaney".

 

Le Clézio JMG :"Mondo et autres histoires" (Gallimard 1978) Six contes sur le même thème : ado en fuite -la fuite est sans doute le thème qui a toujours obsédé JMG LCL (voir “Le livre des fuites“ 1969), et qu'il a ensuite tranféré en récits de voyage.. Mais ici répétitif et personnages sans consistance : preuve que Le Clézio est un auteur largement surestimé.

 

par contre à EVITER totalement :     GIRAUD Brigitte : « Vivre vite »

éga

ESSAIS – Documentaires :

LACEOIX-RIZ Annie : « Les origines du plan Marshall » (éd. A. Colin, 2023, 575p). 4° de couverture : « Depuis l'annonce du plan Marshall, au printemps 1947, s'est imposée dans la zone d'influence américaine la conviction que les prêts en dollars des années 1948-1951 avaient apporté une aide décisive aux « pays bénéficiaires ». Ces prêts auraient seuls sorti l'Europe occidentale de la faim, de la misère, des ruines et permis sa reconstruction. Ils l'auraient aussi protégée de l'Armée rouge de Staline qui corsetait l'Europe orientale. Se fondant sur la chronologie et les archives, notamment américaines, Annie Lacroix-Riz éclaire autrement ce dossier. Elle revient sur les accords cruciaux qui, en six années seulement, ont ouvert la porte aux produits et capitaux américains : le Prêt-Bail à l'Angleterre, en 1941-1942, les accords de Bretton-Woods mondialisant   le dollar, en juillet 1944, et les accords Blum-Byrnes de mai 1946. Ces six années marquèrent l'avènement d'un projet qui, loin de dater de la Seconde Guerre mondiale, avait été initié et mené sans répit depuis les années 1890. En définitive, il s'agissait moins de tendre une main secourable à l'Europe que de mettre en place une hégémonie financière, commerciale, politique et culturelle. »

 

 

LECTURES 2023  

Pour une critique détaillée , voir aux  rubriques « ROMANS » ou « ESSAIS »  

Entre des nouveautés de plus en plus affligeantes focalisées avec trop de complaisances narcissiques sur de calamiteuses catastrophes intimes, et des essais de plus en plus centrés sur les catastrophes mondiales en cours ou à venir, il devient difficile de retrouver nos joies à lire. Que sont nos amis devenus qui nous avaient tant émus, tous ces personnages pleins d'allant : tous ces Angelo, Edmond Dantes, Aomamé, Tom Dudgeon, Jeanne Eyre, Thursday Next, Pardaillan, Grange, Martial Langlois et autres Tringlot, qui nous aidaient à faire face à la médiocrité  qui nous assaille ?  Les réseaux sociaux nous les ont otés, la littérature est morte ..... l'auto-fiction l'a remplacée. Alors on se rabat sur les maigres ressources la petite bibliothèque de Malbuisson servies par d'obligeantes bénévoles, ou sur les hasards des “Ruches à livres“, qui sont souvent des “vidages de la maison des parents", où -signe des temps et de la succession des générations- les Giono et les Modiano commençent à remplacer les Troyat et autres Bazin ...(et les innombrables Guy Des Cars, Delly et autres romans à l'eau de rose, chers aux mamies).

 

Fictions

à  lire  en priorité  :

MURAKAMI Haruki « Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil » (1992, éd  Belfond 2002, 279 p) COMMENTAIRES : Sur le thème récurrent chez HM d’un amour d’enfance, perdu, puis retrouvé des années plus tard, cet ouvrage très attachant est aussi une préfiguration d’un autre livre de HM : « 1Q84 ».

« 1Q84 » est le chef d’oeuvre de ce célèbre écrivain japonais (maintes fois sélectionné pour le prix Nobel qu’il aurait mérité de recevoir depuis longtemps). C‘est un livre passionnant, à lire absolument, mêlant  les atouts d’un excellent “thriller“, d’un science-fiction magique et surtout une merveilleuse histoire d’amour.

 

PRATCHETT Terry : « Le grand livre des gnomes »  (éd j’ai lu, 197, 510 p) COMMENTAIRES : Le meilleur du plus populaire des  auteurs britanniques  contemorains : T. Pratchett. Cet ouvrage classé en “fantasy“ a  bien tous les atouts de ce genre pour plaire aux lecteurs et auc lectrices, mais il est bien plus, et s’il vous divertira, vous fera rire et vous attachera aux aventures de ces gnomes (si humains malgré leur taille réduite à 10 cm !), son humour vous conduira aussi à mieux comprendre  la socitété des humains. Pour votre délectation un livre à lire de 7 à 77 ans, mais les adultes apprécieront surtout les aspects “second degré“ du roman, qui ajoutent à ce splendide  récit d’aventures une touche d’ironique philosophie.

BINET Laurent : "Perspective (s)" (éd. Grasset,2023,292p) COMMENTAIRES: “Perspective(s)“ est un polar historique épistolaire. A Florence en 1557 le peintre Pontormo est retrouvé assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. Les échanges épistolaires que ce crime suscite entre les courtisans du duc de Florence et les artistes de l'époque (dont Michel-Ange) entretiennent un savant et très prenant suspense. BIO : Laurent Binet est l’auteur de HHhH (2010, prix Goncourt du premier roman), La septième fonction du langage (2015, prix Interallié), Civilizations (2019, grand prix du roman de l’Académie française).
 

Peuvent se lire :

MODIANO Patrick : "La danseuse" (éd. Gallimard, 96p) Toujours la petite musique de Modiano, dont on ne se  lasse jamais. Voir aussi :http://terra.antiterra.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=634&Itemid=83

VLADY Marina : "Du coeur au ventre" (éd. Fayard poche, 1996, 187 p).  Dans cette cinquantaine de courts récits, Marina Vlady engage ses lecteurs (et ses lectrices) à partager ses moments de bonheur, mêlant amitiés et gourmandises. Apétissant !

ASSOULINE Perre : “La cliente“ (éd. Gallimard, 1998, 192p) RESUME : En poursuivant des recherches sur la vie d’un écrivain, un biographe découvre par hasard des milliers de lettres de dénonciation. Écrites sous l’Occupation, elles sont en principe inconsultables. L’une d’entre elles concerne l’un de ses propres amis, un commer­çant dont la famille avait été déportée. Tout se joue dans une rue du XVe arrondissement de Paris entre trois magasins, un bistrot, une église et un autobus. La France en ré­duction concentrée sur quelques centaines de mètres de bitume. On peut tout dire, mais peut-on tout entendre ? COMMENTAIRES : il faut en tout cas lire Assouline qui maîtrise parfaitement notre langue. Son récit est très troublant, car il nous amène à voir comment fonctionne le consentement à l’autorité et la férocité à défendre ce consentement qui absous de toute réflexion  sur le Bien et le Mal. Au-delà de l’Occupation, ce récit vaut pour le temps présent où le consentement est encore plus facile et plus indolore grâce au numérique, comme la prouve tous les jours tout ce qui  pullule sur les réseaux dits sociaux. BIO : Pierre Assouline, né en 1953, est journaliste et écrivain. Directeur de la rédaction de Lire, il a publié une vingtaine de livres, 

RUFIN Jean-Christophe : « Notre otage à Acapulco » (éd Flammarion, 2022, 380p) COMMENTAIRES : un excellent polar, qui ajoute aux recettes du genre l’humour incarné par un sympathique anti-héros (le calamiteux consul Aurel Timescu), et d’opportunes notations sur le monde comme il va au Mexique.  (à lire avec plaisir)

DUGRAND Alain, VALLAEYS Anne : « Les Barcelonnettes »  3 tomes : les jardins de l’Ameida, Terres chaudes, La soldadera  (éd. Fayard195 à 87). COMMENTAIRES : l’histoire de ces paysans pauvres près de Barcelonnette qui à la fin du XIX°  sont allés chercher -et  pour beaucoup trouver- fortune au Mexique, leur histoire romancée dans cette volumineuse saga historiquement bien documentée, mérite d’être lue et vous fera mieux connaîte l’histoire tourmentée du Mexique et des relations tumultueuses entre ce pays et la France.

ERDRICH Louise : « LaRose » (éd. Allbin Michel-poche ,2018) RESUME :Dakota du Nord, 1999 c’est la chasse au cerf qui annonce l’automne. Landreaux Iron, un Indien ojibwé, vise et tire. Mais tandis que l’animal continue de courir sous ses yeux, un enfant s’effondre. Dusty, le fils de son ami et voisin Peter Ravlch, avait cinq ans. COMMENTAIRES : L’auteure (d’origine amérindienne) explore le poids de l’héritage culturel et la notion de justice. Intéressant du point de vue socio-culturel, le livre l’est moins par son style et par son agencement chronologique des intrigues. BIO : Loiuise Erdrich est née en 1954 dans le Minnesota. D’origine germano-américaine et amérindienne, elle est l’une des grandes voix de la nouvelle littérature indienne d’outre-Atlantique. Auteure de La Chorale des maîtres bouchers, de Love Medicine ou encore de Ce qui a dévoré nos cœurs, son écriture a les accents de William Faulkner et Toni Morrison. Récompensée par de nombreux prix littéraires,


MANCHETTE JP : "Morgue pleine" (Gallimard-folio, 1973). COMMENTAIRES : Un très bon polar et mieux : un JP Manchette, dont le talent sait sortir le lecteur de l'ordinaire du genre.  

CAUVIN Patrick : „ Haute Pierre“: Résumé: Un homme, une femme et un enfant surdoué s'installent pour quatre saisons qui s'annoncent merveilleuses dans un vieux manoir, Haute-Pierre. Après un été splendide, l'automne se referme sur Haute-Pierre où d'étranges phénomènes se produisent soudain. BIO : De son vrai nom Claude Klotz, Patrick Cauvin (1932 -2010) après des études de philosophie, il a été enseignant dans le secondaire, il se lance dans l’écriture avec des romans policiers (notamment la série des Reiner) ou des pastiches de films d’épouvante et de films d’action. La plupart de ses livres ont été portés à l’écran.

FEVAL Paul : « Le bossu »   Un classique des grands romans populaires de la fin du XIX° siècle. Se lit agréablement.

GARDENER Lisa :  "Au premier regard"  (éd Albin Michel, 2023, orginal 2020) Un polar-thriller autour d'une enquête menée par des policières et une ex-victime sur des disparitions de jeunes filles et un tueur en série. Bien dans le ton à la mode : féminicides, tueur en série...et féminisme. 

McCULLOCH Colleen : « les oiseaux se cachent pour mourir » “The thorn birds“ (éd. Belfond, 1978, 645p) RESUME : La saga de la famille Cleary en Australie entre 1915 et 1969, qui a fait l’objet d’une série télévisée.. COMMENTAIRES ; On est vite saisi et passionné par la vie mouvementée de trois générations de cette famille d’origine irlandaise immigrée en Nouvelle-Zélande, puis dans le vaste domaine de Nouvelle Galles du Sud en Australie dont ils hériteront. La saga est centrée sur les personnages de trois femmes remarquables (la mère Fiona, sa fille Meggy et sa petite fille Justine), d’autant plus remarquables qu’elles finissent toujours par réaliser leurs désirs, et ceci dans un monde et dans une époque où seuls comptent que les hommes ; mais non sans douleurs, ni sans drames et surtout non sans scandales comme les péripéties de l’amour de Meggy pour le curé du domaine devenu ensuite un influent cardinal au Vatican... (petit bémol : il faudra passer par un premier chapitre -50 pages-  un peu dur et excessivement misérabiliste).

MONFILS Nadine : "Les vacances d'un serial killer" : Une tranche de vie graveleuse, plutôt qu'un polar. Mais une réjouissante invention  pour démonter  tous les travers de l'époque (tant ceux des jeuners que des vieux et que ceux des bobos), et avec une grosièreté et une vulgarité qui met sur le cul tous les faux culs que l'époque fait proliférer. On peut se gausser de l'humour belge, mais il vise bien... et fort. Merci aux belges ....une fois ! et encore bien plus !

Peuvent se lire  (faute de mieux) :

KNITTEL John : "Via Mala" (livre de poche, 1934, 1962) RESUME : Dans une vallée perdue du Rhin supérieur, la vie dramatique d'une famille dominée par un père violent. COMMENTAIRE : Histoire misérabiliste mais prenante et sauvée par le personnage de Sylvie, belle jeune fille innocente mais tourmentée par les contradictions que lui impose sa solidarité avec sa famille.  BIO : John Knittel est un écrivain suisse d'expression anglaise et allemande, né le 24 mars 1891 à Dharwad (Inde), mort le 26 avril 1970 à Maienfeld, canton des Grisons.

AUSTER Paul : « Invisible » (2009, éd Actes Sud 2010, 293p) RESUME : A New-York en 1967 un jeune étudiant et poète rencontre un énigmatique mécène français et sa sulfureuse maîtresse. Un meurtre scelle bientôt de NY à Paris le destin des personnages entre désir charnel et soupçons qui ne font que s’amplifier. COMMENTAIRES : Paul Auster est indéniablement un bon écrivain, mais ses analyses psychologiques si raffinées soient-elles nous entraînent le lecteur dans une paranoïa qui devient très désagréable. (à lire, mais le plaisir n’est pas au rdv)

MODIANO Patrick : "Dimanches d'aoùt"  (Gallimard-folio, 1986,186p)  COMMENTAIRE : un Modiano un peu décevant, cette fois il a tenté une intrigue “policière“ qui ne fait que déconstruire la “petite musique“ de Modiano.

LE CARRE John : "Un pur espion" (Livre de Poche, 1987,  800 p !!). Au bout de ces 800 pages on est aussi perdu que les personnages du roman au point de se demander quel peut être le sujet de l'histoire !

TUTI  Ilaria : « Fleur de roche » (Fiore di rocca) (2020, éd. Stock 2023, 332 p) RESUME : le récit se déroule dans les montagnes du Frioul italien en 1915, Agata et ses compagnes paysannes chargées de nourriture et de munitions ravitaillent les soldats italiens...BIO : Ilaria TUTI née en 1976, vit dans la province d’Udine au nord-ouest de l’Italie, son roman « Fleur de roche » a connu un immense succès en Italie où il s’est vendu à plus de 150.000 exemplaires.)

MALLET-JORIS Françoise: ""Le Rempart des Béguines" (éditions Julliard, 1951, réédition Le Livre de poche, 1963 et Pocket, 1982) Résumé Le Rempart des Béguines qui évoque une histoire d'amour lesbienne entre une jeune fille et la maîtresse de son père. COMMENTAIRES : Dommage : un peu trop long, on finit par se lasser des états d'âme de la jeune narratrice. BIO: Françoise MALLET-JORIS écrivain franco-belge (1930-2016), mariée 3 fois, mère de 4 enfants, et compagne de la chanteuse Marie Paule Belle de 1970 à 1981.

HARTZFZLD Jean : « Où en est la nuit » (éd. Gallimard, 2011, 218p) COMMENTAIRES : Récit interessant autour d’un Ethiopien champion de marathon déchu et de son entourage. Mais à peine un roman tant les peronnages manquent d’épaisseur, et que le narrateur s’attarde trop sur ses reportages sur les zones de guerre en Affeique. Dommage, car l’auteur a une bonne plume.

ROBERT-DIARD Pascale : “La petite menteuse” (éd. L’iconoclaste, 2022)    COMMENTAIRES : il y avait là matière à un bon roman : une ado fait condamner celui qui l’a violé, et peu avant le procès en appel elle avoue à son avocate qu’elle a menti (et qu’elle est toujours vierge). Mais si l’auteur  a bien vu les problèmes des ados, il les a mal utilisés, et a trop centré le récit sur ceux de l’avocate qui sont de pure convenance juridique. 

POUY Jean-Bernard : "La Belle de Fontenay" (éd. Gallimard-folio, 1992) RESUME : Curieux polar sur le meurtre d'une jeune lycéenne dont le corps a été jeté dans le jardin d'un viel anarchiste qui entreprend de rechercher l'asssassin. COMMENTAIRE: l'auteur est lui aussi curieux : abordant tous les genres littéraires mais sous des angles non conformistes, voir son livre en poèmes sur le Tour de France titré  "54x13" (le plus grand développement utilisé par les coureurs professionnels). Si JB Pouy sait avec talent changer son style pour mieux coller à celui de ses personnages,il faut toutefois que le lecteur accepte lesdits personnages, ce qui n'est pas toujours facile, leurs particularités n'étant pas évidentes, ni toujours sympathiques.

CONNELLY Michael : « La défense Lincoln » (2005, éd. du Seuil, 2006,435p)  RESUME : Mick Haller un habile avocat californien qui s’est spécialisé dans la défense des petits trafiquants de drogue est amené à défendre un riche agent immobilier accusé d’avoir violemment agressé une prostituée et qui clame son innocence. Après avoir réussi à éviter la prison préventive à son client, cette affaire qui est aussi pour l’avocat un heureux pactole financier s’avère rapidement plus compliquée qu’il le pensait. Au fil de l’enquête, son client pourrait être un tueur en série, et même un pervers qui le menace de s’en prendre à son entourage... COMMENTAIRES : Un polar bien ficelé dont le suspense se maintient alors que paradoxalement il n’y en a aucun, puisqu’on sait rapidement que le client que l’avocat va  défendre n’est pas l’innocent qu’il se proclame. Mais le suspense est tout entier dans les innombrables ressources que le droit américain déploie pour faciliter la défense des criminels (si bien sûr un bon avocat sait les utiliser). Il s'agit là du classique "polar juridique" spécifique de la littérature policière alméricaine (US), où le véritable nœud du roman consiste à nous emmener dans les arcanes des procédures du droit pénal aux USA ; c’est instructif sur le cynisme de la justice dans un pays où la seule vertu est celle de l’argent, mais cela finit par être un peu lassant. Dans le même genre on pourra lire -avec les mêmes réserves- "Le clandestin" de Jhon GRISHAM ((éd. Robert Laffiont-pocket, 2005)

Shan SA :"La joueuse de go"  (éd; Folio...) RESUME : Pendant les années trente, durant la guerre en Mantchourie, récits alternés d'une jeune chinoise experte joueuse de Go et d'un soldat nippon joueur lui aussi. COMMENTAIRES : intérêt pour l'aspect historique. BIO : l'auteure née à Pekin vers 1970, vit en France et écrit en français.

MacOrlan Pierre :" L'ancre de miséricorde" : (Folio junior, 1946, 1964) : genre "Ile au trésor"....

SUPERVIELLE Jules: "L'enfant de la Haute Mer" (éd Gallimard, 1931, Poche 1966) De ce recuril de nouvelles, seule la première qui donne son titre à l'ouvrage, mérite vraiment la lecture.

par contre à EVITER totalement :

 GIRAUD Brigitte : « Vivre vite » (éd. Flammarion, 1922)  COMMENTAIRES : et écrire encore plus vite ! Et donner le prix Goncourt à un roman qui semble écrit par un robot de Google ! (Nul ! éviter de lire - même vite ! à désespérer les lecteurs des prix littéraires)

LARREA Maria : « Les gens de Bilbao naissent où ils veulent » (éd. Grasset, 2022) COMME NTAIRES : Un roman ? Déjà le titre est une parfaite antitthèse de ce que narre le livre. C ‘est en fait une autobiograhie sans sentiment ni pudeur. Dans ce récit de trois générations de galiciennes, on ne nous épargne aucun détail de leurs misérables destinées. Mais le pire et le plus désolant pour les lecteurs, c’est qu’il n’y ni senriments, ni aucune empathie pour les protagonistes, leurs malheurs sont anoncés de façon froide et presque clinique. Et on peine à discener ce que la narratrice recherche en se remémorant ainsi ces vies malheureuses.

RADIGUET Raymond : “Le diable au corps” (1923)  COMMENTAIRES : Vraiment décevant ! On s’attendait à un hymne torride à l’amour et l’on a plutôt ici l’étalage des complaisances narcissiques d’un petit-bourgeois à la fois inquiet et désireux de créer un scandale. Le quant dira-t-on est finalement plus le sujet que l’amour. Radiguet est un mythe que sa mort précoce et ses amis germaopratins ont créé. L’exemple même du faux génie.  (Déception totale)

COLLETTE Sandrine : “Juste après la vague” (éd. Denoël-poche, 2018, 345 pp) COMMENTAIRES :  Un récit de “science-fiction“ qui a pour thème la résilience et l’amour familial ! L’auteur ne mégote pas pour nous bouleverser : à la suite d’un immense tsunami, la mer recouvre peu à peu les terres et une famille de 9 enfants va tenter de survivre. La mer monte, mais aussi inexorablement que l’ennui du lecteur 

PANCOL Katherine : « Vu de l’extérieur » (éd. Seuil, 1993) COMMENTAIRES : Un raté de K. Pancol qui a pourtant commis quelques ouvrages divertissants. Nul sur tous les plans.

DUBIEF Line : « Quand la fée verte s’en mêle » COMMENTAIRES : un polar passe-partout qu’on oublie vite, même quand on est franc-comtois ! (peut se lire en cas de pénurie)

ROBERTS Nora : " La passagère du temps / L'homme du futur" ( (éd. Harlequin, 1989) "La passagère du temps"  RESUME Tandis qu'elle observe les étoiles par une claire nuit d'été, Libby Stone remarque un avion sur le point de s'écraser non loin de son chalet. Arrivée aussi rapidement que possible sur les lieux de l'accident, elle trouve là un blessé. Un homme (Caleb) à la beauté atypique, émouvante, qui, dès le premier regard, réveille au plus profond de son cœur un sentiment qu'elle croyait disparu à jamais. Aussi n'hésite-t-elle pas à l'amener chez elle pour le soigner. Mais, quand il revient à lui, il semble si perturbé, si désorienté, que Libby se demande un instant s'il ne vient pas. d'une autre planète. "L'homme du futur" est la suite, même histoire avec la sœur de Libby et le frère de Caleb : RESUME Alors qu'il vient de voyager dans le temps pour retrouver Caleb, son frère aîné, et le ramener avec lui au XXII le" siècle, Jacob Hornblower est extrêmement contrarié de constater qu'il a fait une erreur de calcul et a atterri à la mauvaise date. A l'endroit où il devait retrouver son frère, il tombe en effet sur une jeune femme étonnante, aux réactions qu'il ne comprend pas, et qui semble en retour le prendre pour un fou. Malgré l'attirance qu'il sent immédiatement naître en lui, Jacob va devoir s'appliquer à lui cacher son incroyable secret... La fin est“ téléphonée“ : vous la devinerz au bout de quelques pages. COMMENTAIRES : L'éternelle  histoire d'amour de la bergère et du prince charmant, en version “moderne“ : la bergère est maintenant anthropologue (c'est plus chic) et le prince charmant vient du futur avec son vaisseau spatial; mais le thème de l'homme idéal est toujours aussi lamentablement éculé.

BRADBURY Ray : "Fahrenheit 451" (éd. Denoël, 1955) COMENTAIRES : Déception : ce livre culte d'un auteur qui a fait d'excellents et renommés ouvrages de science fiction parait à la relecture aujourd'hui très  pénible. Ray Bradbury s'est complètement fourvoyé, exagérément didactique il est tombé dans une maladroite philosophie.

 GRANVILLE Patrick : "Les famboyants" (éd du Seuil, 1976, 315p)  A l'image de l'arbre éponyme du titre, la prose de P. Granville a belle apparence avec ses mutiples adjectifs descriptifs et le délire verbal de son principal personnage (le dictateur Tokor), mais comme l'arbre qui fournit qu'une très maigre ombre, le roman ne fournit guère d'émotion ni de motifs d'attachement aux porsonnags et à leur histoire. Plus lassant que flamboyant !

Et les romans -très décevants-  de la polonaise : Olga Tokarczuk,  et notamment ce : « Dieu, le temps, les hommes et les anges ».    Et un essai lui aussi bien décevant de l'ukrainien Markiyan KAMYSH « La Zone »,

également très décevants :

MORAVIA Alberto et MORANTE Elsa : COMMENTAIRES : la notoriété de ces deux écfrivains italiens (et époux) est incompréhensible. Moravia est tout simplement ennuyeux, comme len témoigne  "L'ennui“, un roman tout à fait éponyme de toute son oeuvre. Quant à E.Morante, elle cumule dans son ouvrage célébrissime “La storia“, l'accumulation des péripéties les plus déprimantes de ses personnages, sans pour autant nous faire ressentir la moindre empathie pour eux -ce qui signe l'échec de toute écriture !!

"L'ami" de Sigrid NUNEZ, "En dépit des bonnes critiques du Monde et de Télérama (qui sombrent trop souvent dans le culturellement bien pensant), non seulement le récit de la narratrice qui cultive son deuil avec un molosse apathique de 80 kg n'est ni drôle, ni frétillant, mais devoir se farçir en plus toutes les citations des écrivains qui s'apitoient sur les souffrances de leur métier : c'est TROP ... ch...

et une autre déception : "Ritournelle de la faim" de JMG Le Clézio (Nrf, 2008).
" Célébré dès son premier roman ("Le procès verbal" -prix Renaudot 1963), Le Clézio a développé un style très personnel que l'on pourrait qualifier d'existentialiste jusque à cet extraordinaire et pourtant quelque peu méconnu "Livre des fuites" paru en 1969. Ensuite Le Clézio est passé à la littérature de voyage plus ou moins autobiographique. Une littérature plus convenue qui lui a apporté le succès, et consécration suprême le prix Nobel en 2008 -l'année où fut justement publiée cette “Ritournelle de la faim", ritournelle de la banalité autobiographique. Car les prix Nobel eux aussi relèvent bien souvent du convenu."

 

                                           ESSAIS – Documentaires :

SAVIGNEAU Josyane : « Marguerite Yourcenar »   COMMENTAIRE : Marguerite Yourcenar est un vrai grand écrivain (pas une “écri-vaine “comme elle le soulignait elle même -toute féministe qu’elle était). La passion de la langue française qu’elle a magnifiquement illustrée. La littérature et sa gloire (cf Académie !), mais elle a bien raté l’amour, son seul vrai bonheur a donc été l’écriture. Fin de vie un peu triste (comme elles le sont toutes) et ceci malgré les “tours de sa prison“ qu’elle a pu faire dans ses dernières années.

De DIESBACH Ghislain : « Madame de Staël » (librairie Académique Perrin, 1983) COMMENTAIRES : Avec les 650 pages de cette biographie méticuleuse vous saurez tout sur Germaine de Staël, et sur son époque qui fût fertile en révolutions où Germaine se voyait comme l’incarnation des Lumières. Mais - –malgré les talents et l’incomparable vitalité de Madame de Staël, ses excessives passions et les agitations de son âme, sont  litterallement épuisantes. Madame de Staël peut passer comme le modèle de « l’emmerderesse », car jamais ce mot de Valery ne s’est mieux appliqué qu’à Germaine de Staël. Une géniale et gigantesque “emmerderesse“, au point qu’ en en vient presque à s’apitoyer sur le sort qu’elle a réservé à tous les (nombreux) hommes “géniaux“ qu’elle a rencontrés et poursuivis avec assiduité des exigences de son bel esprit (y compris Napoléon, qui finirait par prendre figure de victime de Germaine !).

ETCHEGOIN Marie-France, LENOIR Frédéric : « Code Da Vinci : l’enquête » (éd R. Laffont, 2004, 280p) RESUME : Depuis des siècles, l’Eglise catholique, étoufferait les origines du christianisme : Jésus et Marie-Madeleine aurait eu un enfant. Telle est la thèse du livre « Da Vinci code », ce polar de Dan Brown qui a connu un succès mondial. COMMENTAIRES : Dan Brown prétend que son ouvrage n’est pas une pure fiction, mais repose sur des faits historiques “scientifiquement“ attestés. Cette assertion a conduit Marie-France Etchegorin et Frédéric Lenoir à mener une enquête de vérification, au terme de laquelle ils démontent les contrevérités sur lesquelles Dan Brown prétend que son roman repose, contrevérités qui ont servi à alimenter un complotisme qui fait aujourd’hui flores. Les résultats de cette méticuleuse et très méthodique enquête permettent aux lecteurs de faire des découvertes tout aussi passionnantes que celles qu’offre le célèbre polar de Dan Brown. On y apprendra –ou redécouvrira, souvent avec étonnement- les faits attestés à la base de la rédaction des Evangiles, ceux relatifs aux origines de l’institution de l’Eglise chrétienne, et aussi celles des quasi sectes qui se sont développées ensuite dans sa mouvance (comme l’Opus Dei), ainsi que ce qu’il en est des “mystères“ qui parsèment le livre de Dan Brown comme ceux de Rennes le Château, du gnomon de Saint Sulpice, de la Pyramide du Louvre ou même de François Mitterrand ! ( passionnant !)

PONS Anne et Alain : « Lady Hamilton, l’amour sous le volcan » (éd. Nil, 2002, 360p)  COMMENTAIRES : Intéressante biographie sur cette femme d’une beauté éblouissante qui partie de la misère où elle retourna à la fin d’une vie où elle fût violement vilipendée mais aussi passionnément aimée (notamment par l’amiral Nelson qui apparaît ici sous un jour assez déplaisant : vaniteux et cruel). La vie aventureuse de Lady Hamilton fournit un éclairage saisissant sur d’autes aventures : celle d’une époque historique particulièrement mouvementée.

 par contre évitez : « Un lieu à moi » de Virginia Woolf, est un essai malencontreux –et finalement assez maladroit – visant à lier féminisme et écriture littéraire.Il n'y a pas que les femmes à être à la recherche d'un lieu bien à soi !
 

 

LECTURES 2022

ESSAI :

Graeber D. et Wendrow D. : "Au commencement était...une nouvelle histoire de l'humanité» (éd LLL, 2021, 738p) Une remise en cause radicale des postulats implicites des études archéologiques et ethnographiques, mais un peu trop basée des témoignages récents ou sub-actuels.

ROMANS :

Françoise SAGAN : « des bleus à l’âme » (Flammarion-j’ai lu, 1972,123p),

“Pour redécouvrir Françoise Sagan“

            Les hasards des “ruches à livres“ sont parfois heureux. En tout cas ils l’ont été pour moi en me permettant de redécouvrir Françoise Sagan (1935-2004). Bien sûr j’avais  lu « Bonjour tristesse » à sa sortie en 1954 ; mais était-ce vraiment pour la littérature ou pour le personnage de son auteur, ce “charmant petit monstre littéraire“ (selon le mot de Mauriac) dont la vie déjà remplie d’exploits scandaleux qui ne pouvaient que susciter l’enthousiaste curiosité de l’adolescent que j’étais alors ?  Je l’ai suivie dans ses romans suivants, puis je me suis laissé prendre par l’obligation d’être plus “sérieux“, me laissant influencer par une critique qui -dépassée par les succès de Sagan- l’avait taguée comme futile.

[Pourtant en 1960, en pleine guerre d'Algérie, elle signe la Déclaration sur les droits à l'insoumission dans la guerre d'Algérie, qui approuve l'insoumission des appelés en Algérie (ce texte est connu également sous le nom abrégé de Manifeste des 121). Bien des années plus tard, elle adressera au rédacteur en chef de Libération un fax par lequel elle rappellera qu'elle a signé le Manifeste des 121 et elle conclura son texte par cette formule : « Ma réputation de futilité étant bien assise, je vous serais reconnaissante d'en citer à l'occasion les exceptions ». Et en mai 1968, elle arrive en plein meeting étudiant au théâtre de l'Odéon où on l'interpelle : « La camarade Sagan est venue dans sa Ferrari pour encourager la révolution ? » - « Faux, rétorque-t-elle. C'est une Maserati ! » En avril 1971 elle signe le Manifeste des 343, plus connu sous le nom de Manifeste des 343 salopes. Elle fait don de ses droits polonais à Solidarność. ] Wikipedia

Et dans la vie et dans ses amours, elle pris tous les risques de ses élans. Et elle les a payés assez chers, pour porter à son crédit le mérite de la vérité cachée sous l’apparente futilité de ses écrits.  Car rétrospectivement et finalement, le génie de Françoise Sagan tient tout entier dans un style qui aborde la gravité des événements futiles de la vie avec cette légèreté qui en révèle sous le charme toute l’attachante tristesse.

 « Des bleus à l’âme » est un ouvrage où Françoise Sagan -à un moment où elle semble avoir acquis sa “place“ dans le paysage littéraire français- revient sur sa vie et son “métier“ d’écrivain. Mais contrairement à ces retours assez académiques (et du coup assez décevants) que commettent beaucoup d’écrivains reconnus, dans cet ouvrage Françoise Sagan mêle de façon originale et subtile les prolégomènes du roman qu’elle est en train d’écrire avec ses remarques sur son écriture en lien avec les événements de sa propre vie. C’est décousu, assorti d’imprévus, mais très attachant car on ressent parfaitement en lisant ce roman (ou ce qui passe pour être un roman) combien le style léger et presque désinvolte de Françoise Sagan exprime sa façon de vivre, son charme et sa vérité. A lire «  bleus à l’âme », on aimerait avoir les mêmes et on ne peut qu’admirer l’auteur de tels bleus. Profitez-en pour lire deux autres livres de Françoise Sagan de la même époque mais moins connus : « des yeux de soie » (la diva, la mort en espadrilles, l'étang de solitude et autres nouvelles, 1975) et un roman « Un profil perdu » (1974).

 

DANCOURT Thierry : « Jeux de dame »  (éd. Table Ronde, 2017, 201p)“… et jeux de mémoire très  intrigants“

Michel JEURY « La grâce et le venin » (éd Robert Laffont,  1992, 339 p)   « passions, déchirements et drames -jusqu'au crime »

 

 Peuvent se lire : 

Roger Vailland : « La Loi » Gallimard-poche, 378p, Prix Goncourt 1957,  

John Fante : « Mon chien Stupide » (éd Christian Bourgois  10/18- 1987 (1985) , 187  traduit de l'anglais  par Brice Matthieussent)

Mikhaïl Cholokhov : « LE DON PAISIBLE » (éd. René Julliard livre de poche 1959  //1928-1940)

 Fruttero Carlo & Lucentini Franco: : « La femme du dimanche »  (éd du Seuil 1973, 440p)

 

A EVITER : liste de récentes déceptions littéraires.

Car même les “bons“ écrivains ont parfois commis des mauvais livres. Et l’édition est un commerce où on n’hésite pas à vous vendre un mauvais produit si sa marque est connue. Autant le savoir et faire le détour !

DURAS Marguerite ; « Moderato cantabile », éd de Minuit, 1958, 84 pages (+ critiques)

André GIDE : « La porte étroite » (Mercure de France 1909 -réd. 1959, 217p)       

Herbert George WELLS « La machine à explorer le temps » (1927) :

Raymond RADIGUET: « Le bal du comte d’Orgel » (éd. Grasset, 1924, -poche 1970, 190p)

Margueritte YOURCENAR : « Nouvelles Orientales » (1930-39, Gallimard 1963, 140p)

Milan KUNDERA « Risibles amours » (éd. Galimard-folio, 1984, 303p).  

 Marc DUGAIN : « Avenue des Géants » (éd. Gallimard-folio, 2012, 420p)

Lionel SHRIVER : « Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes » (traduit de l’anglais Etats-Unis par Catherine Gibert ; Ed Belfond, 2021; 300p)

J.-K. Huysmans : «  Là-Bas » (1° publication 1891 ; Gallimard Folio1985)

 

 

LECTURES 2021

Peu de nouvelles lectures cette année, pour de multiples raisons. Du coup plus de relectures  (Murakami, Gracq, Giono, Arthur Ransome..etc..) que de nouvelles lectures. 

Fictions :

 VARGAS Fred « L’homme à l’envers » (éd ..., 1995, 300p)   Un ouvrage tout à fait dans le style Fred Vargas, une des rares auteurs à avoir le talent de nous faire relire un polar –genre trop souvent jetable dès qu’on en connaît la fin.

MAALOUF Amin « Nos frères inattendus » (éd B. Grasset, 2020, 329 p)            Un soudain “black-out“ de toutes les communications, conduit deux artistes isolés dans une île à se rencontrer, mais le phénomène gagne le monde entier et le bouleverse. Intrigant faux “science fiction“ qui se lit agréablement, même si A. Maalouf a déjà fait mieux (avec notamment. « Léon l’Africain »).

LEMAITRE Pierre : « Au revoir là haut » (Albin Michel, 2013)

Je dois cette lecture à l’aimable bibliothécaire de la sympathique Médiathèque de Royère en Vassivière, indication sans doute justifiée par le fait que cet ouvrage a obtenu le prix Goncourt en 2013. Pour ma part je ne lis jamais (sauf rares exceptions) les prix littéraires –prix de la “Littérature à l’estomac“ selon les mots de Julien Gracq, et qui sont d’ailleurs et hélas de plus en plus influencés par le “moralement correct“ (féminisme, soi-disant discriminés de toutes sortes) et les considérations de marketing éditorial. Mais je me demande surtout en quoi cet ouvrage pouvait intéresser les lecteurs et lectrices. Sur la guerre de 14-18, on a depuis belle lurette tout écrit - tant à charge qu’à décharge.. La guerre de 14-18 est un total répulsif qu’on l’envisage aussi bien par l’horreur vécue dans la boue, les rats, la vermine et les blessures défigurantes subies quatre ans durant par les poilus, que par les scandaleux profits aujourd’hui bien répertoriés qu’elle a permis avant et pendant –et des deux côtés !- (dont bien sûr d’abord ceux des “marchands de canons“).

            Certes P. Lemaitre a su axer  son roman sur un scandale pittoresque et bien crapuleux parmi les  multiples scandales de « l’après ».Mais il ne fait ainsi que rajouter au dégoût que suscite l’horrible trivialité de cette guerre de tromperie réciproque. Une guerre commencée du côté français dans l’illusion pour le peuple de renouer avec l’esprit libérateur des premières guerres de la Grande Révolution,  et qui finit par une sorte d’anticipation de la Seconde Guerre où les souvenirs des carnages  organisés de la Première grande guerre substitueront à la guerre “classique“, la lutte des classes qui en alliant la morgue imbécile des possédants et de la hiérarchie militaire à la détermination résolue des bidasses à  ne plus servir un fois encore de simples chairs à canon,  et c’est cette conjonction des mépris qui a en définitive a entraîné la défaite de 40.

Quant à l’aspect proprement littéraire du roman, il est assez faible. Certes Pierre Lemaître a une bonne plume et a su maintenir l’intérêt des lecteurs en faisant fonctionner une intrigue  bien conçue, mais qui s’étire un peu trop longuement. Mais surtout les personnages du roman  manquent de profondeur et surtout de l’ambiguïté qui donne à la vie humaine la véracité qui nous touche. Les protagonistes sont campés une fois pour toute dans une configuration qui ne bouge plus, ils sont de ce fait figés dans leur caricature.  Pierre Lemaître montre une histoire, c’est facile à suivre, mais l’intérêt ne suit pas. P. Lemaître est sans doute un “bon écrivain“, mais ne sera jamais un grand écrivain. Car la Littérature n’a pas pour objet de « montrer » (ça l’image animée le procure sans effort en une heure et demi au cinéma) ; la Littérature –Julien Gracq l’a superbement expliquée, ne montre pas : « Elle EVOQUE », c'est-à-dire qu’elle est l’art qui par l’agencement des mots, sait faire appel à l’imagination elle-même du lecteur.

Nota : le lecteur inclut les lectrices, comme l'auteur les “auteures“ et l'écrivain les écri-vaines (!). La doxa féministe en pronant ces malencontreuses et peu euphoniques “inclusives“, contribue à ruiner la langue française ... faute de la connaître..           

à éviter :

ENARD Mathias  «  Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs».  L’auteur avait un bon point de départ avec ce parisien apprenti ethnolgue dans un petit village des Deux-Sèvres. Il a voulu s'en servir pour hisser son récit au niveau d’un mythe moyennageux fantastique, mais il n’avait pas vraiment les moyens littéraires de son ambition. Il s’est donc “planté“ et du même coup a ennuyé ses lecteurs...

AHNHEM Stefan : "Moins 18°" (poche 2020).  Le marketing éditorial a encore frappé : espérant renouveler le succès des "Millénium", il mise maintenant sur le polar scandinave. Mais ici on a un polar d'écriture standard qui schématise les personnages et n'offre aucune originalité, mais en rajoute dans l'horrifique (une bande d'ados massacre de façon abominable des SDF, tandis que des pervers commettent des viols sanglants). Après avoir lu ce polar déprimant, on n'a qu'une envie : s'en laver la tête. 

 

 

LECTURES 2020

Fictions

BENOIT Pierre : « Koenigsmark »,  éd. Albin Michel, 1934, 254 p (Livre de poche)          «un charme désuet : aventure et érotisme distingué"

MURAKAMI Haruki :

      « 1Q84 » (éd. Belfond 10-18, 2009-2012, 3 volumes 1600p)  « Un extraordinaire roman, qui débute en thriller, tourne en fantastique et se noue en roman d’amour, le tout saisissant .... tout en restant très japonais. Fascinantes nuits blanches en perspective pour les lecteurs ! »         

      « Chroniques de l’oiseau à ressort » (éd. Belfond, 2012 (195), 956p) "un essai à demi raté qui sera transformé en succès 14 ans plus tard par .... « 1Q84 »

 

HUTCHINSON  Dave : « ACADIE» , (Le Bélial, 2019, (D.H 2017), 110 p) « Utopie et science-fiction rétrospective, et ..... prémonitoire ? »

RAMUZ C.F. « Derborence »  (Grasset-poche, 1936, 1907 p)   « La montagne des Diablerets s'effondre sur les chalets d'alpage de Derborence -roman très ramuzien d'une catastrophe historique»

Mazo de la Roche : « Jalna » éd Plon –pocket, 1994 (MDLR 1928), 400p « Mazo de la Roche (1879-1961) a lancé à partir de 1929 la série des « Jalna » (et ses suites en 16 volumes, tirés à 11 millions d’exemplaires et édités en près de 94 langues). “Jalna“ est le prototype des sagas familiales qui ont inspiré et fait le succès (adaptations télévisées) de tant de romanciers anglo-saxons (p.ex. “Bellefleur «  de J.C Oates). Une sorte  de Jane Austen modernisée (jusque dans sa vie privée). Il faut lui reconnaître un indéniable talent pour attacher ses lecteurs -et lectrices- aux aventures (sentimentales surtout bien sûr) de personnages originaux et séduisants. »

à éviter : James EL: «  Cinquante nuances de Grey » : Prenez “Histoire d’O.“, faites en une version Barbie, et avec les techniques marketing, vous avez un succès littéraire mondial ! » (voir p 86 “Vite lus, vite oubliés, renvoyés“)

 

Essais :

CHALINE Jean : « Un million de générations »,  ET  « Quoi de neuf depuis Darwin » «Un éclairage convaincant sur l’évolution de l’Humanité par un paléontologue réputé » 

MOSCOVICI Serge : « Hommes domestiques et hommes sauvage », (10-18, 1974, 310 p). « Un ouvrage très en avance sur son temps, mais embarassé par la rhétorique de son époque, »

et à lire absolument et à relire -tant il demeure acctuel :

CASTORIADIS Cornelius : « Les carrefours du Labyrinthe IV » (éd du Seuil, 1986 et 1990)  « la plus pertinente analyse des dérives de la société actuelle...et des voies «-difficiles- pour en sortir »

 

 

LECTURES 2019

Fictions

LEVI Carlo  : « Le Christ s’est arrêté à Eboli » ( Cristo si è fermato a Eboli, Einaudi, Turin, 1945)  éd. Gallimard, 1948, Folio 1977 303p)  « Un chef d’œuvre de la littérature, qui de plus offre une vision rare sur le pernicieux dédale que forment les institutions et la politique pour le peuple »

HUNTINGTON  Gladys : « Madame Solario » (éd. Stock 1957 (1956), 413p) «  le snobisme proustien :  clé des succès littéraires- hier comme aujourd'hui »

SCHLINK  Bernhard « OLGA » (Gallimard 2019, 267 p, traduit de l’allemand  -Diogenes Verlag 2018  )  «  Belle histoire, mais histoire triste »

QUENEAU Raymond : « Les fleurs bleues », (éd. Gallimard, 1965, 277p) « Est-ce Cidrolin qui rêve du duc d’Auge ou l’inverse ? Après “Zazie“ et “Sally Mara“ l’inimitable fantaisie oulipesque de Queneau »

BALL David : « La prisonnière de Malte »   "un bon roman historique"

MORAND Paul : « Lewis et Irène » (Grasset, 1924, 155p)  « Pour changer un peu l’image “assez machiste » de Morand, voilà Lewis un “golden boy“ avant la lettre séduit, entraîné puis abandonné par une “executive woman » plus que moderne »

RETAT Claude : « Art vaincra ! Louise Michel », ( Bleu autour, 2019). "Oui, Louise Michel n’était pas la “pétroleuse » que les Versaillais ont voulu voir, mais une militante aux larges horizons et un  écrivain ouvert à de multiples sensibilités

GHEORGHIU Virgil  : "La vingt-cinquième heure" : "un classique  oublié de l'après-guerre, une vision oubliée elle aussi de l'extension indéfinie du totalitarisme qui s'appuie sur la sevitude volontaire. Mais touffu et style peu plaisant"

Essais :

MESNARD Philippe : « Primo Levi » (éd Fayard -Pluriel poche, 2019, 790 p.)

"une très belle biographie qui nous rend encore plus attachante la figure -plus complexe qu'on le pense- de ce rescapé d'Auschwitz qui fut un écrivain si humainement sensible"

PIERRAKOS Maria : « La “tapeuse“ de LACAN », (L’Harmattan, (2003, 79 pages, ISBN : 2-7475-5031-1)  « Un ouvrage rare et précieux sur la mythologie Lacanienne »

PITRON  Guillaume : « la guerre des métaux rares»- La face cachée de la transition énergétique et numérique (préface de Hubert Védrine-éd  Les Liens qui Libèrent,  2019, 310  pp) « une civilisation qui se goinfre d’énergie en se foutant du reste, engendre de nouvelles pénuries et provoque des catastrophes et des guerres »

CHAMPEYRACHE Clotilde  « La face cachée de l’économie : néolibéralisme et criminalités » (PUF, 302 p.,21 €) « Comment les paradigmes néolibéraux servent à masquer l’importance de la criminalité dans l’économie réelle »

Schwartzbrod  Stéphanie « La cuisine de l'exil » (éd. ACTES SUD, 2019, 320p) «  c'est dans les bouches que la culture  de l’exil subsiste »

* SLOTERDIJK Peter  « Après nous le déluge »  (éd. Payot,- Rivages, 2016,  (Surhrkamp 2014) 512 p.)  « Les dangers de la rupture des temps présents avec l’héritage culturel du passé »

* SLOTERDIJK Peter  « Règles pour le parc humain » (éd. Mille et Une Nuits, 2000, Suhrkamp 1999, 60 p.) « au delà de la servitude volontaire, la domestication du troupeau humain ? »

Roger SCRUTON :  « L’erreur et l’orgueil,  penseurs de la Gauche moderne » (éd. de L’Artilleur, « Interventions >>, 500 p.)  « Pour comprendre enfin les “grands“ penseurs de la gauche, et ce que sont la Gauche et la Droite : suivez Roger Scruton, un percutant et très fin penseur et  très honnêtement et très sincèrement .... de droite !  »

OHLER Norman : « L’extase totale : le III° Reich, les Allemands et la drogue » (éd. La Découverte, 2016 (V. K and W, 2015), 283p)   « pour faciliter la soumission volontaire, des adjuvants sont bien utiles »

REY Olivier : « Leurre et malheur du transhumanisme » (éd. Desclée de Brouwer, 2018, 192p ) « Un démontage précis de la dangereuse imposture transhumaniste  »

BOUDON Jacques-Olivier : « Le plancher de Joachim, l'histoire retrouvée d 'un village français »  (éd. Belin, 2017, 251p) " découvert sous les planchers d'un chateau, les étonnantes révélations sur la vie d'un village catholique qui finit par réclamer le remplaçement de son curé par un pasteur protestant ... donc marié !"

OFFENSTADT Nicolas : « Le pays disparu : sur les traces de la RDA » (éd. Stock, 2018, 418p)  « Le constat d’une véritable lobotomie de quarante cinq ans d’histoire et de vie d’un pays. Manque toutefois l’explication des mécanismes et des acteurs de cet effacement »

FONTENAY de-  Elisabeth : « Le silence des bêtes », (éd. Fayard, 1998, 784p )  «la  trop bavarde philosophie occidentale confrontée au silence des bêtes »

 

deux ouvrages sur l’ “animalisme“ et le “véganisme“ :

   (1)  DIGARD Jean-Pierre: « L’animalisme est un anti-humanisme » (CNRS Editions, 2018,  127 p)«  Une pertinente critique des dangers d’une idéologie faussement compatissante »

    2) PINQUE Meryl : « BÊTES HUMAINES ? POUR UNE RÉVOLUTION VÉGANE » (éd. Autrement, 2015, 314 p)  «  une casuistique dangereuse et anti-humaniste »

 

REEVES Hubert : « Patience dans l’azur », (éd du Seuil, 1981-88,  325p)  « Une référence de vulgarisation scientifique, qui mérite les efforts qu’elle impose au lecteur. Mais on ne partagera pas toujours l’émerveillement poétique de Reeves –surtout pour les divers chocs cosmiques des premiers instants de l’univers. Reste à méditer la part essentielle que joue le hasard dans le déroulement cosmique... qui continue ».

BARRY Joseph : « George Sand ou le scandale de la liberté » (éd. du Seuil, 1982 (JB 1976), 567 p)  «  George Sand, telle qu’elle s’est faite : chapeau bas !»

 Moitessier Bernard : « Tamata et l'Alliance », (éd Arthaud, 1993, 401 p. -J’ai Lu, 1996)  « Au delà d’extraordinaires aventures marines, c’est surtout une vie à méditer »

 

 à oublier : Louise De Coligny- Chatillon dite Lou : « Lettres à Guillaume Apollinaire » (éd Gallimard 2018 (établie et présentée par Pierre Caizergues), 122p ) « lettres qui témoignent du  pouvoir des femmes, mais n'apportent rien à la littérature. Oubliez cette Lou ! »

 

 

LECTURES 2018

Fictions

GALLAY Claudie : "Dans l'or du temps"  (éd du Rouergue, 2006, 317p )  « L’éloquence des “taiseux“»

KARINTHY  Ferenc : « Epépé » traduit du hongrois par J. et P. Karinthy et présenté par E. Carrère éd. Zulma 2005,(1970), 284 p.   « Un livre étonnant, mais un ouvrage très éprouvant ! Un chef d’œuvre dans un genre littéraire rare : le cauchemar éveillé » 

KERR Philip : « Bleu de Prusse »,  (éd du Seuil, 2018 , 664 p)  « pas seulement un  bon polar,  mais “un noir“ sur la période très noire de l’histoire allemande »

NOREK Olivier :  « code 9.3»,  (éd. Michel Lafon –pocket, 2013, 357p) « Un polar autour de la mise sous le tapis des réalités qui dérangent les mirifiques Grands Projets »

GALINA Maria : "L'organisation",  (AGULLO Editions,10/18 ; 2017, 357 p)  « Polar fantastique sur l'époque Brejnev, traduit du russe. Un migourit littéraire assez roboratif » 

ISTRATI Panaït : "Méditerranée", (réédition 2018, 1° édition 1934). « Ultime ouvrage (et le moins abouti) des "Récits d'Adrien Zograffi"»

LEVY Marc «  L’horizon à l’envers»,  (éd. Laffont-Versilio, 2016, 408p)  «L'amour triomphe de la mort : émouvant... mais grâce aux neurosciences : là inquiétant !»

 

et relecture d'anciens “bons crus“ :

PILHES René-Victor : « La Rhubarbe » (Prix Médicis 1965, éd du Seuil)  «  à 25 ans Urbain Gorenfan ne se résout pas à sa bâtardise,  et part à la recherche de sa famille perdue  et sa cocasse quête policière tourne à un poétique roman de chevalerie » . En 1974 l'auteur a reçu le prix Fémina  pour “L'Imprécateur“)

VERCORS : «  Les animaux dénaturés », (éd. Albin Michel, 1952) " Un roman en forme de fable qui avec soixante ans d'avance remet en question les débats actuels sur la gestation et l'anti-spécisme"

BUCK Pearl : « Fils de dragon », « Promesse », « le Patriote » (1944 -1939, 1048 p).  « Oui il faut relire Pearl Buck, pas pour son prix Nobel 1932, mais pour la force de ses histoires d’amour et son souffle historique qui aide à comprendre d’où vient et où va la Chine »

IRVING John : « La quatrième main" ( 2002)  "histoire drolatique d'une greffe ! " et «Prière pour Owen » (1989)  « un roman qui est aussi une quasi-biographie de ce talentueux  auteur à succès »

AYME Marcel : « Œuvres complètes », (Pléiade)  "avec le recul derrière les réussites (La Vouivre, La jument verte, Le passe-muraille, etc…), l'arrière plan désabusé d'un anarchiste de droite"

CHEVALLIER Gabriel : « Clochemerle les Bains »  (éd. Flammarion-poche, 1963, 501p)  "La gouaille -d'avant Me-too !- et la dérision du politique et de la médecine"

REY Henri-François : « Les pianos mécaniques »  (Prix Interallié 1962, éd Robert Laffont)  « C’est la peinture de Caldeya/Cadaquès en passe de devenir le Saint-Tropez catalan, capitale de la décadence et société sans autres repères que le plaisir, qui est aussi un mal de vivre. »

 

Trois livres à éviter :   « Les Belles de Halimunda » de Eka KURNIAWAN . Et  « Je te protégerai » de Peter MAY ... et surtout le(s) désespérant(s) "Vernon Subutex" de Virginie Despentes (devenue membre du jury Goncourt, ce qui témoigne des abîmes où est descendue aujourd'hui en France la littérature)

Et trois déceptions :

* "Le Serpent à plumes". «D.H. LAWRENCE que le scandaleux (pour l'époque) "Amant de Lady Chatterley" a rendu célèbre, ne serait-il pas un auteur quelque peu "surfait" ? "Le Serpent à plumes" est un roman à thèse d'une écriture sans origanalité  et l'exemple d'un genre tout à fait obsolète.»

* « Eden Springs » de Laura KASISCHKE  : « Une histoire vraie, une histoire de secte, très américaine, et d'un intérêt limité .... et le tout ne fait pas un roman »

* "Artefact" de Marcel G. DANTEC : « oeuvre tardive du génial et délirant  Dantec qui reprend ici le -en beaucoup moins convaincant- le scénario  de son premier polar (La sirène rouge").  Bien loin -hélas- de l'extraordinaire délire psychédélique de "Babylon babies"»  

Et une totale fausse gloire : "L'attrape Coeur" de JR Salinger : Cet ouvrage encensé par la critique et devenu depuis sa sortie il y a 73 ans un livre-culte de la littérature US, n'est ren vérité qu'un “attrape couillons“ ! Ma lecture fût le malencontreux fruit d'un rattrapage culturel : ce livre est tout simplement ATTERRANT ! Comment ce condensé des plus désastreux comportements et de la reproduction des plus encore calamiteux tics langagiers des potaches US a pu passer pour un chef d'oeuvre littéraire ? Cette réputation est elle aussi atterrante !

(voir les critiques dans la rubrique: "Vite lus, vite oubliés").

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LECTURES 2017 (fictions)

 

Des opérations du marketing éditorial de la « rentrée littéraire », on ne retiendra que :

Chantal Thomas : « Souvenirs de la marée basse » (éd. Seuil, août 217, 213 p)  « Un merveilleux ouvrage, un hymne tranquille à la liberté. »

 Loin du barnum qui accompagne les compétitions d’automne sur la scène littéraire, il y a pourtant toujours de beaux ouvrages à lire (ou à relire). Et en particulier ce chef d'oeuvre :

Marlen HAUSHOFER : « Le mur invisible »(Actes Sud, 1985 (“Die Wand“ : Mohn, Gütersloh und Wien 1963) « Un roman magnifique et extrêmement troublant »

Sans oublier non plus de relire l'extraordinaire  : "Alamut" de Vladimir Bartol

Et les livres récents de trois romanciers de grand talent, qui explorent en bémol les incertitudes actuelles des rapports entre hommes et femmes :

Haruki MURAKAMI : « Des hommes sans femmes » (éd Belfond 2017)

Denis TILLINAC : « Retiens ma nuit »  (éd Plon, 2015)

Paolo COGNETTI : «Le garçon sauvage»  (éd. ZOE 10/18)

 

Mais 2017 restera l'année littéraire des amitiés féminines, avec:

… la découverte (ou redécouverte) de romancières talentueuses, qui font de l’amitié entre femmes un territoire littéraire en soi : quatre italiennes, une anglaise et une américaine.

Elena FERRANTE : FERRANTE Elena : la saga de  « L’amie prodigieuse » [4 volumes)

 I « L’amie prodigieuse » [L’amica geniale ] 430p

II « Le nouveau nom » [Storia del nuovo cignome] 622p

III « Celle qui fuit et celle qui reste » [Storia di chi fugge e di chi resta] 430 p

IV « L’enfant perdue »  [Storia della banbina perduta ] 550 p

(traduction de l’italien par Elsa Damien, éd. Gallimard, 2014-2017  (edizioni E/O, 2011),

« Deux héroïnes d'une force telle que vous les verrez vivre comme si elles étaient  devant vos yeux »

(voir  in Romans, les pages consacrées à cette saga napolitaine)

 

Sylvia AVALLONE  « D’acier », « Marina Belleza»    [Acciao] éd Liana Levi -J’ai lu, 2011 (RCS Libri 2010), 411 p       «  Encore une prodigieuse romancière italienne »

 

e Viva Italia ancora :

SAPIENZA Goliarda « Rendez-vous à Positano » [“appuntamento a Positano “], traduction Nathalie Castagné] éd Le Tripode, 2017 (2015 A. Positano), 260p   « intimité d’une amitié et du destin de la côte amalfitaine »

 

Et profitons-en pour relire une autre grande italienne :

GINZBURG Natalia : « Les mots de la tribu » [Lessico familigliare] traduit par Michèle Causse, éd Bernard Grasset & Einaudi, 1996,  262 p  «un merveilleux récit autobiographique, devenu un classique »

 

Toujours deux amies prodigieuses, mais avec la cruauté de la “gentry“ britannique :

LESSING Doris :  « Les Grands-Mères »[The Grandmothers], éd Flammarion 2005 (Flamingo 2003), 120p) «Un summum de virtuosité subtile pour esquiver le cru et rendre sensible la cruauté »

 

Et encore une femme talentueuse, mais cette fois une américaine trop méconnue :

Lucia BERLIN «  Manuel à l’usage des femmes de ménage »[Manual for Cleaning Women] éd Grasset 2017 (1977-1999), 558 p   « Une talentueuse nouvelliste dans la ligne de Raymond Carver »

 

 

 

LECTURES 2016 (fictions)

 

L’AJAR  : « Vivre sous les tilleuls »,  (éd Flammarion, 2016, 127 pages)  « Un beau livre qui relève avec élégance un défi littéraire mythique »

 VERMES, Timur : « Il est de retour » [Er ist wieder da] éd Belfond 2014, (Bastei Lübbe, 2012), 405p    « Adolphe écolo ? ... Ou, plutôt une charge humoristique sur les tartufferies de l’époque. »

GOETZ Adrien : « Le Coiffeur de Chateaubriand »   (éd Grasset, 2010, 174p)    « Une plaisante et talentueuse mise en plis littéraires de l’Enchanteur du romantisme »

Alice Zeniter : « Juste avant l’oubli »   (Flammarion, 2015, 288 p.)    « Mi polar, mi roman à la David Lodge, le livre d’un auteur prometteur »

PADURA Leonardo : "Hérétiques", (éd Métailié, 2014 (LP 2014), 603 p) « Un livre puissant d'un grand écrivain cubain à découvrir ! »

GENOVESI  Fabio : « D’où viennent les vagues », éd JC Lattès, 2016, 466 p.    « Histoire un peu “foutrac“, mais personnages attachants »

 

et quelques bonnes lectures  d'ouvrages moins récents :

MENDOZA Eduardo : « les aventures miraculeuses de Pomponius Flatus »  [El asombroso viaje de Pomponio Flato] traduction de François Maspero, éd du Seuil , 2009, 226p.)    « Prolégomènes apocryphes aux Evangiles, voilà un polar qui donne avec humour  une souriante leçon de modestie philosophique. »

DUGAIN Marc : « En bas, les nuages »,  (éd. Flammarion, 2009, 317p.)    « Très fort, mais pas très réconfortant »

GALLAY Claudie : « les déferlantes », (éd du Rouerge, "La brune“, (2008), 528 p).  « Le roman fascinant d’une “taiseuse“ »

OATES Joyce Carol : « Carthage »  (éd. Philippe Rey, 2015 -Harpers Collins P. 2013)  «Oui, mais il est bien loin le temps enchanteur de « Bellefleur … »

BOYLE  T.C. : « Après le carnage », [When the killing's done] (éd. Grasset  2013 -T.C. Boyle 2011),   « Roman qui vous tient en haleine et vous montre les ténèbres de l'idéalisme américain (US) »

SUTER Martin : "Montecristo" (Chr. Bourgois 2015).   « Un thriller financier bien ficelé »

 

Et trois “polars“ sortis il y a plus de dix ans et qui tiennent toujours le coup :

MONTALBAN, Manuel Vasquez : « Le Quintette de Buenos Aires »,  (éd. Christian Bourgois,  2000)

GRADY James : « la ville des ombres »,  (éd Payot & Rivages, 2002 -James Grady 2000),

VARGAS Fred dans son meilleur (c’est tout dire) : «Pars vite et reviens tard"

 

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LECTURES 2015 (fictions)

 

Deux bons romans qui nous changent de décor :

ELIF  Shafak : « Bonbon Palace », [Bit Palas] traduit du Turc par  Valérie GAY-AKSOY,  éd. PHEBUS, 2008 (E.S. 2002), 450p)    « une sacrée tranche de vie stambouliote »

EL-BISATIE Mohammed : "La clameur du lac", Actes Sud, 1996, (M.El-B 1994) " Envoutant"

 

Et une belle parabole pour nos très actuels points chauds :

GENEFORT Laurent : « Points chauds », (éd Le Bélial, 2012, 235 p)

« Les “aliens“ de ce vrai-faux roman de science fiction, offrent une éclatante parabole de ce qui se passe à nos frontières »

Et  un CAMILLERI excellent comme toujours ! « Un samedi entre ami » (éditions Fayard, 2009) 

 

et deux très bons auteurs à relire :

Romain GARY : "Les cerfs volants"  (éd. Gallimard, 1980 )  "L'amour et comment le maintenir"

Ernest Hemingway : « En avoir ou pas »,  [To Have and Have Not], éd. Gallimard – Pléiade (E.H  1937)    “Le rêve américain et sa réalité" 

 

par contre, évitez le dernier Harrison :  « Grand Maître » (voir in « Vite lus, vite oubliés »)

 

 

(voir dans la rubrique « ROMANS » les critiques détaillées des ouvrages indiqués ci dessus)

 

 
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