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CALAMITES LITTERAIRES

CALAMITES LITTERAIRES

La littérature s’est aujourd’hui bien mise en ligne sur la progression des catastrophes.

Exemples des abîmes où plonge la littérature en France :

 

Christine Angot, née Christine Schwartz en 1959 à Châteauroux. Sa mère –célibataire- est juive et pauvre. Etudes : DEA de droit international public, puis en droit européen. Débute l’écriture en 87, 1° publication en 1990 (à 31 ans)

Thème central : l’inceste (quatre romans évoquant l'inceste, d'autres parlant de son expérience homosexuelle ou de ses aventures torrides avec des rappeurs oubliés)

Justification littéraire : auto-fiction : « La vie des écrivains, c'est plus important en tout cas que les livres » (dixit Angot)

Style littéraire : le néant ! « Christine Angot, la bulle médiatique et le néant. Une écriture spectaculairement catastrophique, un vocabulaire pauvre, une ponctuation mal employée. Certaines phrases, d'ailleurs, sont incompréhensibles. Ce ne sont pas des livres durs à lire comme peuvent l'être certains (Céline p.ex.), mais des livres durs à lire tant ils sont mauvais. (Nicolas Ungemuth, Le Figaro  le 13/07/2017)

Références littéraires : Céline, Beckett ( si seulement !!!)

Moyens marketing : la provocation : controverses et provocations dans les médias sur des questions de politique et de sexualité

 

Virginie Despentes,  (de son vrai nom est Virginie Daget) née en 1969 à Nancy de parents postiers cégétistes. Adolescente perturbée (2 mois en psychiatrie) et perturbatrice (fugues, errances). À dix-sept ans, en faisant du stop, au retour d'un voyage à Londres, Virginie Despentes est victime d'un viol, qui fera en 2006 la matière d'un chapitre de son ouvrage King Kong Théorie. Tout en travaillant comme femme de ménage à Longwy, elle passe son baccalauréat en candidate libre, et n'a pas encore dix huit ans quand elle s'inscrit à Lyon dans une école de cinéma, qui deviendra deux ans plus tard l'ARFIS.  Hébergée dans un foyer de La Croix-Rousse mais seule, elle sombre dans un alcoolisme à la bière tout en s'enivrant de la lecture de Bukowski. Elle multiplie les petits boulots, baby-sitter, superviseuse pour un réseau Minitel, employée chez Auchan, vendeuse chez un disquaire, puis pigiste pour journaux rocks… Adepte du groupe de rock alternatif Bérurier noir, elle en fréquente le milieu, celui des punks et des autonomes. Le manque d'argent l'amène à « la prostitution volontaire et occasionnelle »  via le Minitel rose, dans des « salons de massage » et des peep shows. En 1993, Virginie Despentes travaille à Paris comme critique de films pornographiques pour un magazine spécialisé et partage le logement d'Ann Scott, autre aspirante écrivaine. Les deux jeunes femmes se soutiennent dans leurs ambitions littéraires. À l'occasion, pour vivre, l'une fait le mannequin quand l'autre continue de se prostituer

            En 1994, son 1° roman « Baise moi » dont elle avait perdu le manuscrit est publié. après une diffusion ne dépasse pas dans un premier temps le réseau underground du rock alternatif, des fanzines, des squats, connaît le succès après son passage dans une émission de Thierry Ardisson (les ventes passeront à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires). La notoriété de Virginie Despentes devient fulgurante : elle publie plusieurs romans et réalise en 2001 un film d’après son roman « Baise moi », film qui connaît un succès de scandale et lui assure un rôle médiatique de polygraphe de la modernité, que conforte en 2004 son « coming out » de lesbienne (à 35 ans). Succès de ses romans centrés sur le personnage d’un ange déchu : « Vernon Subutex ». Vedette dérangeante des médias, elle devient membre du jury du prix Femina et un an plus tard (janvier 2016) elle est élue à l'académie Goncourt !!!

Thème central : l’inventaire de la marginalisation de la jeunesse,  de  la libération des mœurs vécue par la génération X et l'acclimatation de la pornographie à l'espace public induite par les nouvelles techniques de communication.

Justification littéraire : ses personnages interrogent sur un mode identificatoire le dérangement du sujet qui conduit de la misère et l'injustice à la violence contre soi-même.

 Style littéraire : l’oralité brutale, l’emploi des mots crus et argotiques (suppressions et du discordantiel « ne », et du pronom personnel sujet ainsi que de la chute de sa voyelle finale)

Références littéraires : Bukowski (of course!)

Moyens marketing : la provocation : controverses et provocations dans les médias et appui au féminisme nouveau et à un érotisme violent

 

Michel Houellebecq est né en 1958 dans l’île de la Réunion. Son père guide de haute montagne, et sa mère, médecin anesthésiste, se désintéressent très vite de son existence. Sa mère née en Algérie, médecin anesthésiste, communiste, reconnaît avoir délaissé son fils élevé par sa grand mère “prolétaire du genre haineux“ selon  sa fille. En 1980, Michel Houellebecq obtient son diplôme d'ingénieur agronome ; il épouse la même année la sœur d'un camarade. Commence alors pour lui une période de chômage. Son fils Etienne naît en 1981. A la suite de son divorce, une dépression le conduit à faire plusieurs séjours en milieu psychiatrique." En 1994, à l'âge de trente-six ans, Houellebecq publie un premier roman : Extension du domaine de la lutte. (Un demi-siècle après Cioran, c'est encore et toujours Maurice Nadeau qui révélera au monde le talent de ce nouveau négativiste.) Deux autres romans suivront et lui vaudront une consécration populaire impressionnante : Les Particules élémentaires (1998, prix Novembre, traduction en vingt-cinq langues, adaptation pour le cinéma, prix Impac) et Plateforme (2001).

Justification littéraire : Houellebecq écrit des romans à thèse, dont l'un des buts (pas le seul) est de nous convaincre de la justesse de ses convictions politiques, philosophiques, sociologiques et anthropologiques.

Style : phrases généralement courtes et une juxtaposition de propositions à la structure simple (juxtaposition souvent renforcée par l'emploi du point-virgule). De même, l’écriture fait un usage très limité de la métaphore ; elles sont peu fréquentes et généralement assez plates, relevant délibérément du cliché ou du lieu commun. Usage en fin de paragraphes d’une phrase simple et banale,  impliquant une neutralité. Formulations plus essayistes que littéraires.

Références philosophiques et littéraires : Schopenhauer, Nietzsche, Honoré de Balzac et Georges Perec (?), Lovecraft...

Moyens marketing : la provocation : sur tous les sujets récurrents (islam, féminisme ;..)

Ce que dit Nancy Huston d’un tel professeur de désespoir : « On commence à le voir, peut-être : Houellebecq a bien des points en commun avec Elfriede Jelinek, sa consœur autrichienne. Comme elle, Michel est longtemps resté sous l'emprise l'idéologie communiste (héritée de la grand-mère qui l'a élevé). Comme Elfriede, il est convaincu - il "constate" - que l’ère des individus est révolue, et que, de nos jours, les gens errent à travers l'existence dans une sorte d'atonie généralisée. Comme Elfriede, toujours, il encourage chez ses lecteurs une grégarité élitiste qui autorise le mépris d’à peu près tout le monde. Comme Elfriede, enfin et surtout, sous prétexte de dénoncer des structures politiques et économiques oppressives, il donne libre cours à ses rages personnelles.  C'est un tour de passe-passe extraordinaire le lecteur, cautionné par les grandes envolées théoriques et pseudo-scientifiques de Michel Houellebecq, se sent intelligent, supérieur, voire révolutionnaire, moyennant quoi il peut se laisser choquer et exciter par les passages violents de provocation pure, comme un enfant de quatre ans par l'usage des gros mots : au fond, le but de tout cela était de lui permettre de montrer-son-derrière-à-la-maîtresse, cracher-dans-la-soupe, chier-sur-le-sol-de-la-cuisine, se-masturber-sur-sa-mère, se-laver-les-mains-dans-le-saladier. » (« Professeurs de désespoir », Actes Sud, 2004)

 
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